Pour cette année, je me suis posé la question jusqu'au dernier moment si j'allais faire un parcours intermédiaire ou le grand parcours. La Volcane, et mon séjour du côté de Frontignan, avec une sortie à plus de 150 km, ont fait pencher la balance sur le grand parcours. Est-ce une erreur ? on verra.

Pour cette année, je vais faire le voyage avec Thomas. Nous allons arriver un peu avant 7h, et nous allons prendre notre dossard tranquillement. Nous allons faire un petit échauffement, puis nous allons aller au départ.

Le dossard prioritaire va nous aider à prendre un bon départ. On va même prendre le temps de prendre un café, une première pour moi juste avant une cyclo.

Allez, départ à 8h, ça ne part pas trop vite, un tempo idéal pour chauffer les jambes. Par contre, il faut faire attention, car comme souvent au départ, il y a des chutes.... je passe heureusement à travers.

Les km passent, et nous allons arriver à Arlanc. Et là, c'est la première fois que la moteur ouvreuse s'est trompée de route, et du coup, notre groupe, de plus de 50 coureurs, se retrouvent perdu dans la pampa...

On doit faire 500m, et du coup, il faut faire demi-tour. Certains connaissent pour couper un peu, puis on reprend le parcours...

Cet incident a mis un peu le désordre, car du coup, il y a des cyclistes qui sont devant nous, mais sans savoir qu'ils sont en tête de course. Tout cela arrive au mauvais moment, car nous arrivons au pied de la première vrai difficulté, surtout sur une route pas très large, environ 2m.

J'ai des bonnes sensations, et j'entame la montée sur Montravel. Je slalom dans un premier temps entre les coureurs, puis très vite, je me retrouve bloqué. J'arrive à passer par moment, mais forcément, je ne peux pas réaliser mon meilleur temps. Malgré tout, je vais mieux monter que l'année dernière.

Je prends la roue d'un gars qui arrive à remonter sur la gauche de la route. Puis à un moment il demande à passer à Mickal du cmv, il se pousse sur la droite, et dès que le gars passe, Micka se rabat... et .... du côté, je me retrouve sur le bas coté, dans l'herbe.

Obligé de poser le pied à terre, je remets le vélo sur la route, et je repars. Je perd facilement une bonne cinquante de mètres. Je me remets en route, mais cet incident, n'a pas arrangé ma remontée. Sur le bas, j'ai rattrapé Thomas, et sur le haut, il est revenu sur moi, et pars même sur le haut de la bosse. Nous avons fait 40 km.

On va se retrouver dans un groupe de 5-6 coureurs. Thomas fait le forcing, à 2 ou 3 coureurs, puis nous les reprenons au pied de la Rodarie. J'essaie de m'accrocher, mais sur la bosse suivante, ça va trop vite, je laisse filer.

Je vais me retrouver tout seul, j'en suis à 70 km. Je gère mon effort, et je vais continuer comme ça jusqu'à Job. Thomas s'était arrêté, je le retrouve. Je fais une courte pose, et nous repartons ensemble. Nous allons entamer le col du Chansert, et je vois qu'il est facile.

Pour ma part, je suis toujours dans la gestion. Le col du Chansert, on arrive au plat du résistance, car c'est presque 8 km à 6.6% de moyenne. Je vais là aussi mieux monter que l'année dernière. Après une petite descente, c'est reparti pour le col du Béal depuis St Pierre.

Je rattrape souvent des gars, mais malheureusement, personne qui prend des relais. Pourtant, sur le haut du béal, j'aurais pu y croire. En effet, avant le sommet, un gars me demande si je m'arrête. Je lui réponds lui, car il voulait qu'on roule ensemble.

Je fais une pose un peu plus longue qu'à Job, car pas facile de trouver de l'eau rapidement, et je repars. Je vois le gars qui remonte à mon niveau. Il a un problème avec son dérailleur, il ne peut pas mettre le grand plateau... c'est pas top au sommet d'un col...

C'est ainsi que je fais la descente, et je me retrouve seul à nouveau. Je reste prudent, et en bas de la descente, j'avais oublié qu'il fallait enchaîner avec un faux plat montant pour retourner à St Pierre. Cela fait bien mal...

A partir de maintenant, je commence à avoir mal aux pieds, la chaleur est là. Va falloir gérer, en espérant que cela ne s'aggrave pas. Je fais la descente sur Vertolaye, où je vois que je rattrape un gars. Un peu de plat, et c'est parti pour la dernière difficulté, la montée sur Bertignat.

Je reviens sur le gars. Il prend ma roue. Nous rattrapons d'autres gars, puis à un moment, il accélère, et je ne le reverrai plus... Par contre, j'ai de plus en plus mal aux pieds. Ce n'est pas top, mais je tiens le bon bout.

J'arrive enfin au sommet, il ne reste plus qu'à basculer. Mais en haut, il n'est pas possible de se laisser aller, il faut pédaler continuellement. Je vais rattraper d'autres gars. L'un des gars me prendra de court relais, puis sur la fin, un gars arrive de l'arrière, et met une mine. Je me défonce pour aller le chercher, et il va écraser les pédales jusqu'à la ligne, où je ne vais pas tenter de faire le sprint.

En effet, c'est dangereux, il y a des cyclistes qui sont au ralenti, il y une chicane sur le final, et sans parler des pavés....

C'est ainsi que je vais terminer le parcours de 158 km en moins de 5h17. Très content, je finis 22e, et 1er de ma catégorie. Le dénivelé est à plus de 3200m tout de même. Je n'ai perdu que 1'30 environ sur mes 2 arrêts.

LES COPAINS 2022